Faire un film en 48 H

Comme son titre l'indique, il s'agit d'un festival où il s'agit d'écrire, tourner, monter un film en 48h. Plus de 70 équipes se livrent à cet exercice. L'équipe tire au sort un genre (allant de policier au film d'horreur, en passant par comédie musicale, buddy movie etc...) et pour la totalité des participants, 3 figures sont imposées : un objet, un personnage et une ligne de dialogue. La durée du film fini doit être comprise entre 4 et 7 min, hors générique. Le festival, créé aux USA, en est à sa 3e année d'existence en France.

Nous avons participé à ce marathon, en octobre 2006. Notre équipe s'appelait "les pieds nickelés" en hommage à la célébre BD bien sûr mais aussi à une remarque que m'avait fait Stéphane Isidore, notre inséparable ingé son lors d'un précédent tournage.

Nous avons tiré au sort le genre : policier. Et devaient apparaitre :
- le personnage Manon ou Simon Picot, professeur de yoga,
- une clé (de serrure, de sol, à molette...)
- la ligne de dialogue : "mais pourquoi elle me regarde comme ça ?".

Cela n'a pas été évident de faire rentrer toutes ces contraintes dans un scénario mais Olivier Dreux, le scénariste, s'en est sorti avec les honneurs. Le tournage s'est superbement bien déroulé, dans la bonne humeur et les comédiens s'en sont donné à coeur joie. Le résultat s'appelle La méthode douce et on vous invite à le regarder.

Au final, nous avons fait parti des finalistes et le film a reçu le prix du meilleur acteur pour Bertrand Constant et du meilleur réalisateur. Une très belle aventure qui se termine bien donc.


En avril de cet année, le festival a recontacté plusieurs participants gagnants des 2 premières années pour faire un autre film, plus court (4 min 30 maxi), à tourner en HDv (avec une caméra fournie par Canon) pour une diffusion au Short Film Corner du festival de Cannes. Difficile de dire non ! On prend les mêmes (à l'exception du monteur Jean Baptiste Bregon qui n'a pu malheureusement se liberer) et on recommence.

Cette fois, un thème est imposé : l'environnement (mouais...). On tire au sort le genre Espionnage.
- l'objet imposé est une carafe d'eau
- la ligne de dialogue est "c'en est trop !".

Le film a été un peu plus difficile à écrire et j'ai eu pas mal de difficultés à monter le film à cause de la fatigue accumulée sur le tournage et les deux nuits blanches. Le tournage s'est tout aussi bien déroulé que celui de "la mtéhode douce" et c'est un immense plaisir de rebosser avec la fine équipe des "pieds nickelés".

Le résultat s'appelle : Les ordures.

Le film a reçu le prix du meilleur placement de replique. On vous laisse voir pourquoi...

Pour la nouvelle édition, je ne voulais pas réaliser à nouveau un film fait en 48h mais je n'étais pas contre une éventuelle participation dans une autre équipe. Qu'à cela ne tienne, Guillaume Albert, un ami réalisateur décide de tenter l'aventure et propose à Nath de faire la lumière et à moi, le montage. On remet donc le couvert, non sans emmener avec nous, notre inséparable ingé son Séphane (puisque je vous dis qu'on est inséparables !) et le scénariste Raphaël Schultz (qui était à la régie et figurant sur "la méthode douce" et "les ordures").

L'équipe s'appelle "les déglingués du cosmos". Le genre tiré au sort est "film de femme".
- l'objet imposé est un parapluie ouvert
- le personnage : Jean Maqua, inspecteur
- la ligne de dialogue : "si c'est pas malheureux ça".

Le tournage a été assez long, car le scénario induisait plusieurs lieux. En revanche, la post production s'est superbement bien déroulé. Nous avons fini assez tôt dans la journée, à mon grand étonnement (nous avions rendus les deux autres films 5 minutes avant la cloture).

Le film s'appelle Barbara.