mercredi 22 septembre 2010

Interview de Vincent Génot


Bonjour à tous,

aujourd'hui, nous inaugurons une série d'interviews liées au domaine du court-métrage. Nous commençons par celle de Vincent Génot, réalisateur du prometteur En attendant Marseille.




Bonjour Vincent ! Peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Vincent Génot, j’ai trente et un ans, je vis en région parisienne, j’ai fait l’ESRA promotion 2000. Après l’école, j’ai rejoint le monde du cinéma en commençant par le poste d’électricien sur des plateaux de courts-métrages puis plus tard sur ceux de longs métrages. Cette petite carrière d’électricien m’a permis de comprendre beaucoup de choses quant au déroulement d’un plateau de tournage. Notamment sur la diversité des postes, la manière dont une production planifie un tournage etc.
En 2005, suite au tournage d’un long métrage auquel je participais, j’ai pu mettre quelques sous de côté pour auto produire un premier court métrage carton-pattes intitulé La rengaine des Mort.



À partir de là, j’ai commencé à mettre le holà sur le job d’électricien pour me consacrer exclusivement à l’écriture et à la réalisation. En 2006 je tourne Extinction, un second court-métrage en pellicule 16mm. L’histoire d’un p’tit gars de banlieue qui se fait bouffer par un monstre. Le tout raconté du point de vue d’un clochard un peu englué dans ses vapeurs. J’en garde un très bon souvenir, mais aujourd’hui je reconnais que l’écriture était un peu laborieuse.




En mars 2009 je termine un troisième court-métrage, En attendant Marseille. Une sorte de ballon d’essai pour un projet de long-métrage.


D'où est venue l'idée de ton court métrage En attendant Marseille ?
Je venais d’achever la première version d’un scénario de long-métrage et je me suis dit que d’en extraire une sorte de court-métrage « pilote » serait une bonne idée pour se positionner vis-à-vis du public. Pour voir ce qui marcherait ou non. J’ai donc essayé de condenser les thèmes, les personnages et les enjeux narratifs du long, en créant une petite histoire avec un début et une fin. Je ne voulais pas être uniquement dans la démo. En fait, je me suis dit que quitte à mettre de l’argent dans cet essai, pourquoi ne pas en faire un court-métrage assumé ?
Pour le reste, En attendant Marseille raconte l’histoire de deux vieux pieds nickelés du crime se retrouvant sur la brèche après un énième coup foireux. Des personnages que l’on peut croiser dans les bars PMU n’importes quels jours de la semaine, qui ont peut-être connu de grosses galères et qui après un verre de trop pourraient refaire une connerie. En fait, sans tomber dans une sorte d’empathie sociale, c’est le genre d’univers qui me plait. Des gueules cassées, de la grisaille et quelques coups de pressions (sans vouloir faire de mauvais jeux de mots). Je suis donc allé dans ce sens avec En attendant Marseille puisque c’était ce qu’il y avait déjà de posé dans la version longue.
Par la suite le script de la version longue m’est apparu convenu, plat, fade... J’ai tout mis à la poubelle. En attendant Marseille m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses.

À propos du financement, tu as produit ce court toi-même ? Les sociétés PulpStation et Forge ont-elles été impliquées très tôt dans le projet ?
À la base, je pensais le tourner avec une équipe ultra réduite, une caméra bon marché et un budget consacré uniquement aux déjeuners. Et puis en parlant du projet autour de moi, une amie m’a proposé de rentrer en contact avec Stéphane Lecanu de chez PulpStation, en me disant qu’il serait sûrement intéressé pour produire ce genre de projet. Stéphane est un jeune entrepreneur qui a réussi dans la création de site Internet. C’est un grand passionné de cinéma, et cela faisait quelques années qu’il souhaitait tenter l’aventure dans le cinoche. Il l’avait déjà fait avec la production musicale en ayant de très bons résultats, le temps était venu pour lui de le faire avec le cinéma.
Nous nous sommes donc rencontrés et il a accepté de produire le film assez rapidement. J’ai mis quelques deniers personnels pour aider à arrondir les angles puisque nous n’avions aucune aide de qui que ce soit. Cette collaboration fut très saine dans le sens où chacun était à la fois impliqué monétairement et artistiquement. On a débattu notamment sur la fin du film, la nécessité de ne pas faire l’impasse sur certaines ressources matérielles, bref le genre d’échanges que devrait connaître tout réalisateur avec son producteur.
Forge est intervenu par la suite pour nous aider à structurer la production, en officiant de manière exécutive. Que ce soit PulpStation ou Forge, les deux sociétés ont été impliquées assez tardivement. Nous avons commencé la première réunion de travail en décembre, pour tourner le film en février et pour le présenter à Cannes au Short Film Corner en mai. Donc un laps de temps très court.

Avez-vous cherché à obtenir des aides des régions ou du CNC ?
Non, le film était envisagé comme peu onéreux. Plutôt que d’attendre des mois pour connaître une réponse sûrement négative, nous avons préféré le faire sans trop nous poser de questions.

Comment s'est déroulée la préparation du film ?
En ce qui concerne la préparation, j’ai mis un certain temps avant de valider les décors. Je cherchais spécifiquement des lieux urbains glauques, immenses et déserts comme, par exemple, une friche industrielle, une rue longeant des usines. Le genre d’endroits qui m’inspirent de la mélancolie. Un monde en dehors de la vie, où peuvent se retrouver des truands paumés après un coup.
Donc, pendant une quinzaine de jours, je suis parti à la recherche de ces lieux, en allant voir toutes les zones industrielles ou d’activités aux abords de Paris. J’avais ciblé plus particulièrement une zone d’activité près d’Aubervilliers. Je savais qu’il y avait de longues avenues désertes, avec de vieilles usines désaffectées, des rues encore pavées, bref un endroit parfait pour ce que je recherchais. Et puis en y allant je n’ai trouvé que des travaux de réfection, de modernisation. La poésie des lieux était morte définitivement.
J’ai donc cherché encore et j’ai trouvé par hasard une merveilleuse friche industrielle près d’Orly. Je me suis baladé dedans avec mon appareil photo. C’était surréaliste. Nous étions en décembre, il avait neigé, le décor ressemblait à un monde post-apocalyptique en plein air glaciaire. Et bien sûr, le tournage venu, la neige avait fondu.
Pour les autres décors, il y avait cette rue à Bagneux. Une rue qui est devenue récurrente dans mes films, puisque j’y avais déjà tourné une scène de nuit pour la Rengaine des Morts. En l’occurrence, c’est celle que l’on voit dans la première séquence d’En attendant Marseille, lorsque Henri attend Gégé.
Pour ce qui est des répétitions, nous avons fait deux séances à quelques semaines d’écart. Je pense qu’on aurait dû en faire plus. J’ai été un peu négligent sur cette étape car certaines choses n’étaient pas totalement au point le jour du tournage. Je pense qu’on aurait du plus explorer les possibilités de jeux en amont. Après ça va trop vite, on a une marge de maîtrise plutôt faible. Pour être franc, la direction d’acteur est un art quelque peu déconcertant.
Je débute dans le métier et j’ai toujours navigué à vue dans ce domaine-là. Mais petit à petit, certaines choses deviennent plus claires, plus évidentes. J’imagine que, d’ici quelques années, je saurais appréhender cet art avec plus de décontraction. Peut-être moins de psychologie approximative mais plus de tripes, plus d’instinct assumé dans les décisions.

Comment as-tu trouvé ton casting ?
Pour le rôle d’Henri, j’avais contacté un comédien assez connu en trouvant son mail après quelques recherches sur le net. Il m’a répondu en me faisant un compliment sur le scénario et en acceptant le rôle. C’était plutôt bien parti. Et puis du jour au lendemain, plus de nouvelles. Silence radio et tout ça à 20 jours du tournage. J’étais déçu car il collait physiquement au personnage et il apportait également un certain prestige au film du fait de sa filmographie.
J’ai essayé de contacter d’autres comédiens mais en vain. Je me suis rendu compte que c’est beaucoup plus facile de faire jouer quelqu’un que l’on connaît déjà. J’ai donc contacté Christian Vurpillot, un comédien charismatique, qui avait tenu le rôle du clochard dans Extinction. Il a accepté et tout est rentré dans l’ordre. C’est grâce à Christian aussi que j’ai pu rencontrer Denis Jansolin qui interprète le rôle de Jacky, l’homme qui se fait abattre au début du film.


Pour le rôle de Gégé, je n’avais personne, je ne savais pas trop comment procéder. Je me suis donc plongé dans l’annuaire du Bellefaye et j’ai contacté une dizaine de comédiens sur la base de simples photos. L’un d’eux, Jean-Pierre Savinaud, a répondu positivement. Je lui ai dit que j’avais besoin d’une réponse immédiate sans même penser à faire des essais. Il a lu le scénario rapidement et il a dit banco. Je ne regrette vraiment pas d’être tombé sur lui, le rôle lui allait comme un gant et humainement c’est quelqu’un de formidable.
Pour le rôle de Bruno, ça c’est passé un peu comme avec le premier comédien pour Henri. J’étais en contact avec un jeune acteur. C’était bien parti aussi et puis il a dû partir sur la préparation d’un gros projet soudainement validé. J’ai fait de nouvelles recherches sur Internet et j’ai découvert une tronche qui me plaisait beaucoup avec un c.v très intéressant : Benjamin Ramon, d’origine belge, qui venait d’être pré nominé aux Césars pour un rôle important dans le film Je m’appelle Elisabeth. J’ai réussi à le contacter par Facebook en lui envoyant spontanément un message et il m’a répondu le jour même je crois, très positivement.


Pour Lucien, qui incarnait le personnage du type que l’on voit sporadiquement au début et à la fin, c’est un copain d’origine chilienne d’où son fort accent. Avec le recul, je pense que son personnage aurait mérité une meilleure exposition.

Peux-tu nous parler du tournage, à la fois d'un point de vue technique et artistique ?
Le film a été tourné en DVC-pro-HD avec une caméra Panasonic HVX200 équipée d’un kit mini-35. Un rendu d’image très plaisant, assez économique. Sur un écran d’ordinateur c’est très satisfaisant. Sur un écran de cinéma avec un bon vidéoprojecteur et une diffusion dans le même format, ça met carrément une claque ! Par contre sur le plateau, le temps de préparation d’un plan est tout aussi laborieux que sur un tournage en pellicule. Le mini-35 est très gourmand en lumière, il faut donc que le chef opérateur organise des plans d’éclairages et lorsque l’on cherche à faire une image parfaite, cela prend du temps.
Nous tournions essentiellement en extérieur, au mois de février, donc des jours courts en lumière. Nous luttions constamment contre la montre car passé 17h, il faisait presque nuit. Mais tout cela reste des problématiques relativement classiques dans la technique.
Non ce qui a été épique par contre, c’est le jour ou notre camion de matériel (transportant caméra, lumière, machinerie etc.) est tombé en panne sur l’autoroute. Au même instant j’étais en train de conduire la voiture de jeu principale sur le décor d’Athis-Mons. Soudain, le joint de culasse du moteur explose alors que nous étions à côté d’une bagnole de flics. On n’avait pas les papiers du véhicule car le propriétaire les avait égarés. Il était 7h30 du matin. C’était le deuxième jour de tournage, il en restait trois, et là je reçois le coup de fil du régisseur général qui m’explique que le camion matos vient de serrer sur l’autoroute. C’était le black-out dans ma tête façon « bug de l’an 2000 ».
Pour la résolution heureuse de cette anecdote et si ça intéresse des directeurs de production, je vous recommande vivement d’embaucher Gregory Valmir, le régisseur général du film.


Sur le plan artistique, j’avais de très bons chefs de postes. Je pense que le résultat se voit à l’image. Nous avons créé un film tous ensemble en suivant une même ligne directrice. Celle de la mélancolie, de la désolation, avec une touche rétro années 70/80, dans certains détails.
Cela peut paraître étrange, mais je trouve que certains endroits, comme une usine désaffectée, une friche industrielle, un cinéma à l’abandon, le parvis d’une cité vétuste, sont des lieux qui portent en eux une certaine poésie. Une poésie du béton comme j’aime l’appeler.
Ce sont des lieux peu ragoûtants, mais extrêmement riches de sens. Quoi de mieux pour installer une histoire hors du temps, décalé avec le « fast » d’aujourd’hui ?


C’est dans cet état d’esprit que j’ai voulu concevoir En attendant Marseille. Créer une espèce de nostalgi e qu’on peut ressentir comme lorsque l’on écoute une chanson de Renaud type Deuxième génération ou que l’on revoit un film comme Tchao Pantin et qu’on se projette dans le « OFF » de ces univers.


Es-tu un féru de technique ?
Sur un plateau de tournage, moins je touche à la caméra mieux je me porte. La mise en scène est un travail trop important pour que je m’éparpille avec la technique. Et puis il est très difficile de cadrer un plan tout en appréciant le jeu des comédiens ou le rythme de la scène. Certains y arrivent, moi pas.
Par contre, effectivement j’aime employer des moyens techniques conséquents sur un plateau, comme des travellings, une grue, une dolly, quand le budget le permet.
Sur En attendant Marseille nous avons même utilisé une voiture travelling. Concernant cet engin, de loin comme ça, c’est très classe de voir autant de moyens mis en place pour tourner. Mais en vérité c’est un vrai cauchemar. Une fois que la voiture est en mouvement, on ne s’entend plus parler à cause du groupe électrogène alimentant les projecteurs. La circulation devient tout de suite très difficile. Les comédiens sont confinés dans la voiture, c’est un peu pénible pour communiquer. L’environnement est chaotique, c’est difficile de rester concentrer sur le combo. Sans parler des gens qui vous klaxonnent, des passants qui font coucou à la caméra etc.


Je pense que la prochaine fois, si je dois tourner une scène dans une voiture, je le ferais en studio. Aujourd’hui, il est possible d’arriver à des résultats très convaincants grâce aux trucages numériques, bien meilleurs que ceux que l’on pouvait voir dans les films d’antan. Il suffit de voir certaines scènes de voitures dans Taken de Pierre Morel pour s’en convaincre.

Comment s'est déroulé le montage et sur combien de temps ?
Si, sur le plateau, je laisse la technique aux autres, arrivé en post production, je préfère monter moi même. Tout simplement parce que le montage est l’ultime étape d’écriture. C’est quelque chose que j’aborde de manière très viscérale. D’une part parce qu’il y a le stress de découvrir des boulettes dans les prises de vues et de d’autre part, parce que le film existe enfin, ailleurs que sur le papier.
Pour En attendant Marseille, je crois que cela m’a pris une bonne quinzaine de jours. C’est particulièrement long pour un film de 18 minutes, mais certains choix étaient très difficiles à faire. Des rushes d’une séquence clé ont été malencontreusement effacés. Nous sommes parti faire des retakes pour sauver les meubles, notamment sur un contre champs. Mais, alors que pendant le tournage il n’y avait que des nuages et donc une lumière très tamisée, le jour des retakes il faisait un soleil éclatant. C’est quand même passé, mais au final je n’avais plus autant de matière pour monter cette scène comme je l’aurai voulu.

As-tu des retours de festivals, de spectateurs ?
Pour l’instant, le film n’a été sélectionné qu’au Festival international du film policier de Lièges. En discutant avec les gens là-bas, ils l’ont beaucoup aimé.


Globalement, les retours des personnes qui ont pu voir le film sont plutôt encourageants. Tous pointent les mêmes défauts et tous sont unanimes sur ce qui fonctionne. J’en ai donc tiré une très bonne expérience. Je me sens mieux armé pour le prochain.

Sur quoi travailles-tu en ce moment ?
Je viens d’achever le premier jet d’un scénario de long-métrage dont le titre est Des chiens sur la route. Il s’agit du scénario qui est venu remplacer celui, mis à la poubelle après la réalisation d’En attendant Marseille. L’histoire d’un jeune truand abandonné enfant, retrouvant la trace de sa mère dans le Sud. Je n’en dis pas plus car le projet est loin d’être bouclé. Cependant, je peux vous dire qu’il y aura beaucoup de suspens et beaucoup de morts, et que nous serons proches d’une ambiance comme celle d’En attendant Marseille.
Avec la société PulpStation, je prépare également le tournage de trois clips vidéo pour un collectif de rap nommé RBH. Il s’agit en fait d’un triptyque formant au final une seule et même histoire. Nous allons tourner en scope et en noir et blanc avec une mise en scène traditionnelle. Ce sera purement fictif, il n’y aura ni plan master ou l’on voit les artistes chanter en playback, ni séquence de danse avec de jolies filles. Simplement une histoire bien noire, avec un début, un milieu et une fin, le tout en trois morceaux.
Par ailleurs, toujours avec PulpStation, je prépare une publicité dite « virale » pour promouvoir Rudnes, un artiste spécialisé dans la customisation de chaussures de sport. Là, nous serons dans une sorte de comédie mafieuse avec quelques bonnes gifles façon Bud Spencer.

Que penses-tu de la situation du court-métrage actuellement (technique, moyen de diffusion etc...) ?
À vrai dire, je ne me rends pas bien compte. Il y a quelques années si vous vouliez réaliser un film dans de bonnes conditions, le passage par les aides des régions et du C.N.C était obligatoire. À moins d’avoir une mise de départ conséquente via un mécène, des parents très riches ou un banquier très sympa.
Pour les gens fauchés, l’autoproduction se résumait au format mini DV avec une qualité d’image horrible. Et vu que les films de zombies, de truands, de science-fiction, étaient et sont sûrement toujours, considérés comme des sous-genres par nos institutions, tout cela se terminait souvent en mini DV.
Aujourd’hui, il y a tous ces réflexes numériques, capables de shooter en HD avec un résultat quasi professionnel. On peut monter et étalonner facilement avec les ordinateurs. En soignant la mise en scène, l’image et le son, on peut obtenir un résultat parfait pour des cacahuètes.
Mais, à cause de ça, j’ai l’impression que, depuis un an ou deux, des courts métrages sont tournés toutes les quatre secondes. Il y a un vrai chamboulement dans l’univers de la production, car tout le monde se met à faire des films. Mais au final tout ça pour quoi ? On a de la belle image, c’est sûr, mais question scénario et mise en scène on est loin du compte. Ensuite, vous imaginez les festivals saturés, les chaînes de télévision harcelées et voilà le résultat d’une telle démocratisation. Ça fait un peu vieux jeu de parler ainsi, mais certaines personnes se lèvent le matin pour écrire 365 jours par an et d’autres saisissent leur appareil et font n’importe quoi, le temps d’un week-end, et prétendent avoir fait un film.
Paradoxalement, cela m’est un peu égal. Chacun est libre de faire ce qu’il lui plait. Mais je suis intimement persuadé qu’un film réalisé à partir d’un très bon scénario fera toujours la différence. Il y a les vidéos Youtube et il y a le Cinéma.
Concernant la diffusion, sachant que le marché du court-métrage est inexistant, à part pour une toute petite poignée de films, je pense qu’Internet est, aujourd’hui, le meilleur moyen de montrer son film. Vous pouvez toucher des dizaines de milliers de gens en quelques semaines sans que cela ne vous coûte quoi que ce soit. Évidemment, il n’y a pas de retour sur investissement. Mais au moins vous pouvez vous faire un nom avec le web.
Donc autant faire en sorte qu’un maximum de personne puissent voir le film via Internet.

Pour cela on peut créer un site. J’en ai un très bien qui me vient à l’esprit, c’est celui de Connected, un court métrage de science fiction réalisé par des Danois.


Ils ont mis en place un site très simple avec des photos et leur film en ligne. C’est très classe, très sobre et ça va droit au but. Et comme le site rencontre un franc succès et que les gens le suivent avec intérêt, je pense que cela pèsera dans la balance lors d’un prochain projet plus important dans les démarches avec les investisseurs.


Le site de Vincent : http://vincent-genot.com

5 commentaires:

Gilles Guerraz a dit…

Bravo pour cette interview passionnante !

Anonyme a dit…

ouep super interview de Vincenzo, avec plein d illustrations et tout, merci Mike!

laurent

Arthur a dit…

Très sympa et intéressant, merci.

Barton a dit…

C'est super de voir ce blog reprendre vie, surtout avec une itw aussi intéressante. Bravo au passage à Vincent pour son court métrage plein de qualités.

Michael GUERRAZ & Nathalie LAO a dit…

Ah et bien merci pour ces encouragements. Ca me motive pour relancer d'autres interviews. Du coup... vous allez y passer à un moment ou un autre :D

Cela dit, pour rendre à César... : cette interview est intéressante car Vincent s'est bien prêté au jeu et a fait des réponses détaillées.